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Renouveau et tradition : Saint Laurent 2021

Église Saint-Michel et Camp de la Marine : deux noms de lieux qui parlent à tous les Roteirolles !

Mais la Coueste, la croix des Sagnes, le cénotaphe de Michel Eymar, Beauregard, sont peu connus du plus grand nombre.

Soixante-neuf personnes ont répondu à l’invitation de la municipalité et des associations pour célébrer  la fête patronale de la Saint-Laurent ce 14 août. Comme en 2020, ce fut l’occasion de faire revivre une tradition multiséculaire, mais sur d’autres lieux tout aussi porteurs du témoignage  du labeur immense de nos ancêtres paysans. Tout aussi significatifs de la volonté de nombreux Roteirolles de rendre vivant ce patrimoine, matériel et immatériel, et de le transmettre enrichi aux générations montantes.

Une quinzaine de marcheurs matinaux a ainsi inauguré le vieux chemin de la Coueste, joignant les Moulinets Bas à l’église Saint-Michel, pilotés par son initiateur défricheur Olivier Peyre. Une heure plus tard ils récupéraient au hameau des Sagnes un public plus nombreux.

A 10h30 le père Eric Juretig accomplissait un acte rare et symbolique : la bénédiction de la croix des Sagnes. Moment d’une belle symbolique, notre maire Marcel Cannat assistant le jeune prêtre comme il le faisait il y a peu avec  le père Félix Caillet ou avant, le père Bernardi, partis sous d’autres cieux ou d’autres lieux.  La vieille croix de la Bourgea, irrécupérable, devenue invisible, après avoir guidé visuellement et spirituellement nos ancêtres se déplaçant à pied entre les hameaux et l’église Saint-Michel, a passé le relais et ses symboles à celle des Sagnes. Perchée sur son rocher, bien visible depuis le bas de la commune, elle est là pour interpeler. A chacun d’attribuer à ce signal « son sens », positif bien sûr. C’est comme un phare sur la côte, unissant des regards depuis de nombreuses directions pour prévenir du danger. Un signal rassurant pour tous, croyants ou pas.

A 11 heures commençait la messe de la Saint-Laurent en l’église Saint-Michel après l’évocation par Olivier Peyre de la mémoire de Michel Eymar et de son importance dans la connaissance de notre passé. Une belle cérémonie simple mais chantée, au cours de laquelle le père Eric Juretig a rappelé comment cette fête traditionnelle avait fédéré la population de Réotier avec un pèlerinage au Vallon du Lac…qui aujourd’hui serait digne d’un trail sportif de bon niveau.

A 13 heures tout le monde s’est rendu au Camp de la Marine. La fête redevient plus profane. Chacun languit de tirer du sac son pique nique ! Mais, pour cause de restrictions covid, dans le respect de la législation sur les gestes barrières on se regroupe « espacés ». Louis Volle puis Marcel Cannat essaient de faire court sur les « discours officiels », où ils remercient ceux qui ont préparé cette fête et qui travaillent sans compter pour valoriser notre patrimoine. Un moment magique précède encore la ruée sur l’apéro et les grillades : Piotr Chyc et son fils réussissent à tenir en haleine, un public peu familier de la guitare classique puis d’un mix inconnu de tous, de guitare et cornemuse. Beaucoup d’émotion visible dans tous les regards. Détendu, chacun peut alors profiter du rituel de l’apéro…sans alcool, du pique nique, des grillades, du café…et du farniente très convivial dans ce lieu parfaitement adapté.

A 15h30 branle bas de combat : Louis Volle présente pour ceux qui ne pourront faire le parcours, le circuit d’interprétation de Beauregard. Conçu par Patrimoines de Réotier, financé par la commune, réalisé par Loren Germain, installé par Patrimoines, Yves et Guillaume les deux agents communaux, il permet de faire une boucle de randonnée accessible à tous en découvrant le patrimoine hydraulique, historique et naturel. Sept panneaux illustrés répartis sur le parcours expliquent à ceux qui passent le paysage et le contexte économique ou historique, le tout avec l’accroche des canaux de Beauregard, de Truchet et les moulins de la Fontaine des Rois. Pendant deux heures ensuite, plus de trente marcheurs très curieux vont rester attentifs aux longues explications de Louis ou Olivier, ravis de partager enfin le fruit du travail des bénévoles ou de leurs recherches.

A 17h30 il y en a qui résistent encore ! Ils assistent toujours aussi intéressés à l'évocation de la présence de la DCAN de Toulon au Camp de la Marine.  Un petit film de 1954 sur la vie des apprentis marins sert de conclusion.

Une bien belle journée, intense, limpide pour le temps et d’une convivialité sans faille. On ne peut qu’être encouragé pour repartir sur une nouvelle définition en 2022.

PS : La municipalité et les associations de Réotier remercient encore tous ceux qui ont honoré de leur présence cette fête patronale. Que tous ceux qui ont participé à des degrés divers à son organisation soient assurés de notre gratitude.

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