Patrimoines de Réotier a fait appel comme en 2021 à une mobilisation des Rotéiroles, associés ou non, pour les corvées des canaux.
Nous sommes rassurés sur leur motivation pour sauvegarder, valoriser et faire fonctionner quand c’est possible un patrimoine hydraulique remarquable avec deux fleurons qui ont fait l’objet de ces corvées.
Le 23 avril, malgré une météo hostile seize volontaires ont œuvré sur le canal de Beauregard.
Le 7 mai, ils étaient une petite trentaine, répartis par petits groupes sur le canal de Manouel ou le Rialet.
Merci à tous !
Nous revenons de loin ! La déprise agricole et l’évolution de la société avaient fait disparaitre la main d’œuvre paysanne qui permettait leur entretien. Les deux ASA de Réotier avaient perdu leur force de travail et de gestion. Les canaux tombaient dans l’oubli, la végétation anesthésiait leurs rives et leur chenal. Quelques bras assuraient un fonctionnement fragile sur Manouel et Beauregard.
La volonté conjointe de bénévoles et de la commune ont permis un nouveau départ de notre patrimoine hydraulique. Nous en reparlerons !
Les volontaires sont aussi bien des « anciens » de Réotier que des « nouveaux ». Ils se retroussent les manches de la même manière. Ce qui est très encourageant, c’est la présence de jeunes. Ils sont la relève. Ils amènent leur énergie, leur bonne humeur, et regardent vers l’avenir sans se soucier des pesanteurs du passé qui divisent ou paralysent. Espérons qu’ils soient rapidement aux commandes.
Moins rassurant est désormais le contexte climatique. Avec très peu de neige cet hiver, peu de pluie au printemps, les nappes sont basses, beaucoup de sources ont tari.
Malgré un nettoyage sérieux, le canal de Beauregard n’arrive pas à joindre le Rialet.
Celui de Manouel fonctionne pour le moment normalement, mais nous sommes en période de hautes eaux du torrent du Villard. Son débit est modeste pour la saison et sans précipitations abondantes renforçant le faible capital neigeux sur l’Alp, son étiage risque d’être précoce.
Tous les usagers doivent avoir conscience de ce dérèglement, de la baisse de la ressource et de la nécessité de la gérer de façon responsable et économe. Le travail des volontaires sur les canaux participe à cette démarche !
